« Le manque d’activité physique est ce qui détruit la bonne condition de chaque être humain, tandis que le mouvement et une activité physique méthodique la sauve et la préserve. » Platon
Ou plus communément « Le mouvement, c’est la vie. »
Pour ce troisième article, j’ai eu envie de revenir sur un sujet que j’avais déjà abordé dans le premier : l’activité physique.
Mais cette fois-ci, de manière plus générale et pas seulement l’implication de cette activité physique pour les lombalgies.
Nous sommes de moins en moins actifs et ce à cause des différentes technologies qui ont rendu notre vie plus facile. Après s’être réveillé, nous nous rendons au boulot en voiture ou transport en commun, pour travailler assis et finir par rentrer à la maison regarder la TV/tablette/ordinateur/GSM.
« Inactivity is described by the Department of Health as a “silent killer”. »
Autre fait inquiétant : la prévalence de l’obésité a augmenté depuis 1980 à 312 millions d’adultes obèses à travers le monde, surtout dans nos pays industrialisés. [1]
Ceci est dû à deux choses en particulier :
- L’augmentation des entrées
- ↑ de de la taille des portions
- ↑ des snacks, des grignotages, fast-food
- ↑ de la nourriture à forte densité calorique
- ↑ de la facilité à se procurer tout et n’importe quoi, et ce n’importe où
- Etc.
- La diminution de la dépense énergétique
- ↑ de la facilité de transport
- ↑ du temps passé devant la TV et autres
- ↓ du temps de marche pour aller à l’école, au travail
- ↓ du temps consacré à l’activité physique
- ↓ du travail manuel
- Etc. [1]
Dans certains cas, le stress lié à notre vie moderne jouerait aussi un rôle néfaste sur notre métabolisme et pourrait aussi influencer les entrées (« boulimie ») et les sorties (fatigue psychologique et physique empêchant l’activité). Il s’agit d’un cercle vicieux, pourtant l’activité physique est un excellent réducteur de stress.
Il est maintenant bien connu que l’activité physique est bénéfique dans le cadre de beaucoup de pathologies mais aussi de manière générale et ce, quel que soit l’âge.
“If exercise were a pill, it would be one of the most cost-effective drugs ever invented.”
Comment peut-on définir l’activité physique ? Tout mouvement du corps utilisant des muscles et résultant d’une dépense d’énergie (calories).
En voici quelques effets [2;3;4] :
Amélioration | Diminution |
Force
|
35% des risques de pathologies cardio-vasculaires et d’AVC |
Equilibre | 50% des risques de diabète de type 2 |
Souplesse | 50% des risques de cancer du colon |
Endurance | 20% des risques de cancer du sein |
Système cardio-respiratoire | 30% des risques de mort prématurée |
Prévention à l’ostéoporose post-ménopause | 30% de la dépression |
Circulation veineuse | 83% des risques d’avoir de l’arthrose |
Coordination et contrôle moteur
|
68% des risques de fractures de la hanche |
30% des risques de chutes en moins chez les personnes âgées | |
30% des démences | |
Solitude et isolation |
Au Canada et en Australie (entre autres), il y a des recommandations nationales quant à l’activité physique et à son rôle bénéfique, voici ce qu’il en ressort [3;4] :
Pratiquer n’importe quelle activité
physique est mieux que ne pas en pratiquer- Commencer progressivement si vous êtes sédentaire
- Essayer d’être actif tous les jours
- Atteindre entre 150 à 300 minutes d’activité physique (modérée) par semaine ou bien 75 à 150 min (intense)
- Il est bénéfique d’ajouter des exercices musculaires, au moins 1 à 2 fois par semaine
- Des activités journalières ont des meilleurs effets
Mais quels moyens pour y arriver ?
Le plus facile et le plus basique est d’intégrer des activités dans la vie de tous les jours, comme marcher, faire du vélo, monter des escaliers, ne pas prendre les escalators, …
L’option de la salle de fitness est toujours envisageable, les cours collectifs, les activités en famille, le yoga, le pilate, la zumba, le tai-chi, nager, courir, jouer au tennis, le cross-fit, l’escalade, le tennis de table, le golf, et j’en passe !
Pour une fois, la technologie se met au service de notre santé : des montres, des bracelets et des applications calculant le nombre de pas faits par jour, le nombre de marches montées, le temps resté assis, la qualité du sommeil, les dépenses énergétiques, le calcul de la fréquence cardiaque et bien d’autres.
Au final, ce qui importe le plus, ce n’est pas de se forcer à s’inscrire dans une salle de sport en janvier avec les bonnes résolutions, de suivre un coach sportif ou bien de faire quelque chose parce que vous aviez lu que c’était la méthode miracle mais c’est de faire ce qu’il vous plait et ce qui vous donne l’envie et la motivation de bouger régulièrement.
“This means that each of us needs to think about increasing the types of activities that suit our lifestyle and can easily be included in our day.”
L’OMS recommande 150 minutes d’activité par semaine, et vous, pensez-vous que vous bougez assez sur une semaine ?
Stéphan Hellin
Sources :
[1] http://www.physio-pedia.com/Public_Health_and_Physical_Activity
[2] http://www.nhs.uk/Livewell/fitness/Pages/whybeactive.aspx
[3] http://www.physiopedia.com/Australia’s_Physical_Activity_and_Sedentary_Behaviour_Guidelines
[4] http://www.physiopedia.com/Canadian_Physical_Activity_and_Sedentary_Behaviour_Guidelines
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